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Le Veau d'or

Le Veau d'or

€23.00Prix

Ilf & Petrov

Traduit du russe par Alain Préchac

 

460 pages

format 13 x 21.5

ISBN 978-2-84679-464-0

  • l'ouvrage

    Ayant dû renoncer à des tentatives littéraires devenues dangereuses en 1929 année du «Grand tournant» les deux auteurs s’associent de nouveau et ressuscitent Ostap Bender....

     

    Ledit Ostap va se montrer de plus en plus envahissant... Le livre paraît en 1931, trois ans après Les douze chaises. Les auteurs furent et restent parmi les plus populaires en Russie. Véritables mythes, aujourd’hui encore. Les deux textes sont reliés par leur personnage principal,Ostap Bender, unarnaqueurà la poursuite d’une richesse insaisissable. Nous suivons, une fois encore, les exploits de Bender et ses associés à la recherche d'un trésor au milieu de la réalité soviétique contemporaine. L’intrigue se déroule sur fond de fin de NEP (période de relative liberté économique, entendre ici, d’opportunité pour les petits escrocs) et de la mise en place du stalinisme. Une vision drôle et féroce de la Russie des années vingt et trente. Le livre refermé, reste cettepetite musique hilarante et inquiétante, d’une brûlante actualité ..

     

    Alexandre Koreïko est en apparence un fonctionnaire soviétique ordinaire. Nul ne sait qu'il cache, dans le casier d'une gare, une mallette contenant les centaines de milliers de roubles qu'il a amassés au cours de sa carrière corrompue. Mais l'histoire de cet étrange millionnaire est parvenue aux oreilles d'Ostap Bender, et celui-ci ne rêve que d'une chose : s'exiler à Rio de Janeiro... Dans cette seconde aventure, l'escroc sympathique et sa nouvelle équipe sillonnent à bord de leur flamboyante voiture la Russie soviétique et l'Asie centrale pour voler le voleur. Plus dense, plus profond que Les Douze Chaises, le Veau d'or est avec son humour acide la grande satire du système communiste.

     

    EXTRAIT

    On doit aimer les piétons.Les piétons représentent la plus grande partie de l’humanité. Et non seulement la plus grande, mais la meilleure. Ce sont les piétons qui ont créé l’univers. Ce sont eux qui ont construit les villes, édifié des immeubles à plusieurs étages ; qui ont posé des canalisations et des conduites d’eau ; eux qui ont pavé les rues et les ont éclairées au moyen d’ampoules. Ce sont eux qui ont implanté la civilisation dans les cinq parties du monde, qui ont inventé l’imprimerie, imaginé la poudre ; qui ont jeté des ponts au-dessus des fleuves, déchiffré les hiéroglyphes, lancé le rasoir de sûreté, mis fin à la traite des nègres et établi qu’on pouvait préparer à partir des graines de soja cent quatorze plats savoureux et nourrissants. Et quand tout fut prêt et que notre planète-mère eut pris un aspect plus ou moins décent, alors les automobilistes firent leur apparition.  Il convient de noter que l’automobile a elle aussi été inventée par les piétons. Mais il semblerait que les automobilistes l’aient oublié, car ils ont aussitôt entrepris d’écraser les piétons, êtres dociles et policés. Créées par les piétons, les rues ont été accaparées par les automobilistes. Les chaussées ont doublé de largeur, tandis que les trottoirs se rétrécissaient aux dimensions d’un paquet de cigarettes. Et les piétons effrayés se sont mis à raser les murs..

     

     

  • les auteurs

    Ilya Ilf (1897-1937) et Evguéni Petrov (1902-1942) Nés à Odessa en 1897 et 1902, ils sont morts tous deux à moins de quarante ans : Ilya Fainzilberg, dit Ilf, en 1937 (tuberculose ou plus probablement suicide) et Yevguiéni Kataïev, dit Petrov, en 1942 (accident d'avion). D'abord journalistes, puis auteurs associés (comme les frères Goncourt ou Erckmann et Chatrian), ils ont publié ensemble, entre 1928 et 1937, de nombreux ouvrages humoristiques ou satiriques.

     

    Leurs deux romans picaresques Les Douze Chaises (1927-28, peinture humoristique de la société russe à la fin de la NEP) et Le Veau d'or (1931-33, satire masquée mais acérée des processus de mise en place du stalinisme) ont connu un succès inouï, faisant d'eux, les auteurs soviétiques les plus populaires à ce jour : quelque cent millions d'ouvrages vendus dans leur pays, malgré de longues périodes de censure partielle ou totale, un nombre considérable en Europe de l'Est (avant comme après la chute du communisme), une quinzaine d'adaptations à l'écrandont une par Mel Brooks, une station polaire et deux petites planètes du système solaire nommées en leur honneur (après le communisme), sans compter de nombreuses manifestations culturelles comme l'« Ostap d'or », créé en 1992 à Saint-Pétersbourg, du nom de leur plus célèbre héros.

     

    Ils ont été l'honneur de leur pays, l'incarnation de la résistance secrète de la population à l'arbitraire gouvernemental, surtout stalinien mais aussi khrouchtchévo-brejniévien.

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