Des Andes à l’Amazonie (1891-1893)
Luigi Balzan
Taduction, notes et commentaires
Par Jean-Claude Roux et Alain Gioda
420 pages
format 14 x 21
ISBN 978-2-84679-045-1
l'ouvrage
Luigi Balzan, un jeune professeur de sciences naturelles, entreprend, fin 1890, un grand tour de l’Amérique du Sud, qui le mènera par la cordillère des Andes à la forêt vierge amazonienne.
Voyageur solitaire et pourvu d’un équipement rudimentaire, le jeune naturaliste italien utilise tous les moyens de transport possibles et c’est en radeau, sur le Beni, qu’il arrive à la « frontière du caoutchouc », véritable Far West aux confins de la Bolivie, du Brésil et du Pérou.
Ce livre est le récit de la fantastique expérience vécue par cet homme à l’insatiable curiosité, un document exceptionnel sur la richesse et la biodiversité de cette forêt vierge saignée à blanc pour la gomme des hévéas.
Au fil des pages de son journal, Luigi Balzan jette un regard sans concession sur cette « frontière du mal » où le sordide se mêle à l’héroïque.
Témoignage rare sur cette brutale poussée de fièvre qui a saisi la forêt et ses communautés : Indiens, créoles, métis, franciscains, mais aussi desperados et autres affairistes…L'auteur
Naturaliste et explorateur italien (1865-1893) ayant effectué deux voyages en Amérique du Sud, principalement au Paraguay et en Bolivie.
Luigi Balzan est né à Badia Polestine, dans la plaine du Pô (Italie) en 1865 dans une famille de propriétaires terriens ruinés par les crues trop fréquentes du grand fleuve.
Luigi Balzan choisi, comme tant d’autres Péninsulaires, la voie de l’émigration. À l’âge de vingt ans, on le retrouve en Amérique du sud, d’abord en Argentine puis au Paraguay, à Asunción (la capitale), où il devint professeur de Sciences naturelles. C’est durant ce premier séjour de plus de quatre ans qu’il découvre les richesses du continent, tant naturelles qu’ethnographiques.
De retour dans sa Mère patrie, il se fait connaître par plusieurs écrits scientifiques et des conférences, et se voit confier une importante mission d’exploration par la Société géographique italienne. Il repart donc à la fin de l’année 1890 pour un long voyage naturaliste qui le mènera durant plus de deux ans des contreforts andins à la forêt vierge bolivienne.Ses informations sur les multiples rapports entre l’homme et l’eau sont aujourd’hui d’une grande importance; plus encore : ses descriptions sur la vie dans la forêt vierge et les conditions misérables des collecteurs de caoutchouc, la grande richesse du moment.
Cinq mois après son retour, Luigi Balzan mourrait à Padoue (1893), d’une attaque foudroyante de malaria.Jean-Claude Roux, géographe à l’IRD (Institut de recherche pour le développement) et Alain Gioda (prix Ushuaïa, GreatIce), historien du climat et hydrologue à l’IRD, ont assuré cette première traduction française, annotée et commentée, du journal de Luigi Balzan.
Geneviève Bourdy, Ana Forenza, Clara López Beltrán, Alberto Guaraldo ont apporté leurs précieuses contributions scientifiques à la présente édition.